L’éducation en français, d’hier à aujourd’hui
La bataille pour l’éducation francophone ne date pas d’hier. Depuis près de 150 ans, toutes les générations, de celle de nos arrière-arrière-grands-parents à celle de nos parents, ont mené un combat sans merci qui se poursuit aujourd’hui, plusieurs décennies après l’insertion de l’article 23 dans la Charte canadienne. Fais défiler la barre sous le tableau chronologique illustré ci-dessous pour en savoir plus sur leurs combats et surtout… leurs victoires!
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Naissance du Canada avec l’adoption de la Loi constitutionnelle, dont l’article 93 reconnaît le droit à l’éducation religieuse dans les écoles séparées (protestantes et catholiques). Les Canadiens peuvent ainsi étudier en français dans les écoles catholiques. L’expression « la foi gardienne de la langue » vous dit-elle quelque chose?1867
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Cette loi vise à mettre en place un système d’écoles publiques, sans religion, avec l’anglais comme seule langue d’enseignement. Les francophones du pays se mobilisent, mais en vain.1871
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Sept ans après l’implantation d’un système scolaire public exclusivement anglais au Manitoba, adoption du compromis Laurier-Greenway, qui permet l’enseignement du français dans les écoles bilingues, après les heures scolaires et lorsque le nombre d’élèves le justifie. La loi restera en vigueur jusqu’en 1916.1897
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La loi scolaire de l’Alberta impose l’anglais comme seule langue d’enseignement, avec un usage limité du français au primaire. Il faudra attendre jusqu’en 1969 avant que cette loi ne soit modifiée pour étendre davantage l’enseignement du français.1905
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Celui-ci limite l’enseignement du français au-delà de la deuxième année. Les Canadiens et les médias francophones de partout au pays manifestent. Ce Règlement restera en vigueur jusqu’en 1944.1912
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Il devient ainsi la seule langue d’enseignement; l’enseignement du français n’étant permis qu’après les heures de classe.1931
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En Ontario, annonce de la mise sur pied d’écoles secondaires publiques de langue française.1967
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Le français et l’anglais deviennent les deux langues officielles au pays.1969
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1978
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Mise en vigueur de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés, qui se veut réparateur des torts du passé. L’article donne aux citoyens ayants droit le droit à l’instruction dans la langue de la minorité.1982
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Sa promulgation donne aux Franco-Ontariens la gouvernance entière et exclusive de leurs écoles.1986
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Première étude approfondie de l’article 23 de la Charte canadienne par la Cour suprême du Canada, qui reconnaît le droit à un conseil scolaire indépendant pour les écoles de la minorité linguistique (Arrêt Mahé c. Alberta). Ce jugement est à l’origine de l’établissement de conseils scolaires francophones dans toutes les provinces, qui emboîtent ainsi le pas au Nouveau-Brunswick et à l’Ontario.1990
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Cet article garantit l’égalité des deux communautés linguistiques au Nouveau-Brunswick, y compris le droit à des institutions d’enseignement distinctes.1993
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Arrêt Arsenault-Cameron. La Cour Suprême du Canada donne raison à des parents de Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard, qui réclamaient une école française dans leur localité.2000
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En Nouvelle-Écosse, la Cour suprême donne raison à des parents qui demandaient des écoles secondaires homogènes de langue française, alors que la province tardait à agir.2003
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Sommet des intervenants et des intervenantes en éducation dans la mise en œuvre de l’article 23 en milieu francophone minoritaire. Le Plan d’action – article 23 est aujourd’hui un outil précieux pour tous les acteurs cherchant à améliorer le système scolaire francophone au pays.2005
Qu’est-ce qu’un ayant droit?
Chez les francophones en milieu minoritaire, un parent ayant droit peut inscrire ses enfants dans une école primaire ou secondaire de langue française.







